Let's get these teen hearts beat faster

chapitre one Hésitant, il regarde la porte sans agir, sans ne rien faire ni ne rien dire. Ça fait des mois, des mois et des mois qu’il attend que ça. Vingt ans, vingt ans qu’il a été lâché ici, à Sydney, par ces deux personnes qui ne voulaient visiblement pas de lui. Et il s’était retrouvé là, à les rechercher, là, devant leur porte, à hésiter. Devrait-il toquer, devrait-il essayer juste de les rencontrer ? Après tout, il était bien heureux, avec Jenna et Linda. Mais la curiosité l’emportait toujours, et en un soupir pour effacer toute ses pensées, il finit par toquer. Aucun bruit derrière la porte, comme si cette maison était inhabitée. Comme si personne ne vivait là. Mais une seconde, et il entend un rire, une voix féminine qu’il pense appartenir à sa mère, mais voilà qu’une jeune fille lui ouvre, elle devait probablement être de son âge, mais plus étrange encore il se souvenait l’avoir embrassée, un soir. « Ouais, je peux faire quoi pour toi ? » Il bloque. Comment est-ce que ça pouvait être possible que cette même jeune femme soit ici, là, devant lui dans la maison de ses parents biologiques. « T’es.. » « Oui, clairement, si tu viens pour me rappeler mes erreurs.. » Elle le regarde de haut en bas, prenant une pause. Fronçant les sourcils, clairement vexé, il croise les bras. « Tu peux repartir. » Il entre-ouvre la bouche pour répliquer mais aucun mot ne lui vient. Jamais eu l’habitude de se faire critiquer de quelques façon que ce soit. Ça blesse son égo, mais il préfère le garder pour lui. « Je cherche Andrew et Karlie Meyer. » Aucun mot sur ses attaques. Il préférait totalement l’ignorer, comme si ça allait arranger les choses. Il pensait que ça arrangerait s’il allait droit au but. Mais l’entendre appeler son père, sa mère, lui fit un choc encore plus intense. « Attends.. C’est tes parents ? » Et c’est les siens. Parents biologiques qu’il avait prit soin de chercher, pour en savoir plus, pour comprendre qu’est-ce qu’il n’avait pas dont ils avaient envie. Et donc c’était la meilleure : il avait embrassé sa sœur. Sa putain de sœur. « Bah, ouais, pourquoi ? » Il a essayé de se retenir, mais ce rire nerveux est sorti de sa bouche au final, il est sorti et ça l’a bien énervé. « Oublie, j’ai plus besoin de les voir. Qu’ils aillent juste se faire foutre. » Il finit par dire, reculant avant de lui tourner le dos.

Quelques secondes, et un homme le retient seulement. « Excuse-moi jeune homme, tu vas aller t’excuser à ma fille. » C’est presque immédiatement qu’il se tourne pour regarder un homme. Blond, des yeux d’un bleu extrêmement profond, un air qui lui rappelait le sien. Il avait pas la moindre envie de l’écouter, une amertume profonde. Leur fille, elle semblait avoir le même âge que lui, à un an près. « J’irais m’excuser quand vous vous excuserez à votre fils. » Un air d’incompréhension s’affiche sur le visage de l’homme, et puis il regarde autour de lui, avant de tirer Nate à l’intérieur de leur grande maison. Les peintures sur les murs et décors sur les meubles ne crient qu’une chose : richesse. Il ne pouvait pas s’en foutre plus, mais ça ne pouvait que dire qu’ils ne l’avaient pas abandonné pour des raisons d’argent, ni même pour des raisons d’âge. Il avait fini assit, sur un sofa beaucoup trop grand, dans un endroit beaucoup trop classe, il était même certain que seulement le fauteuil qu’ils avaient, ses mères ne pourraient jamais se l’offrir, par exemple. « Nathan ? » C’est une voix féminine, qui parle, alors qu’il relève les yeux. Il a la jeune femme assise à ses côtés, et ses parents assit en face de lui. « Je compte pas rester bien longtemps, j’ai juste.. Une question. Pourquoi vous.. » Aucun succès pour même finir sa question. Mais ils semblent comprendre. « Écoute, on avait des problèmes et on.. » Elle commence, mais c’est immédiatement que l’homme l’interrompt. « Karlie, arrête. On voulait pas d’un fils. Et on veut toujours pas de fils. Alors tu peux dire ce que tu veux, faire ce que tu veux mais tu feras jamais parti de notre famille. Soit heureux avec ce que t’as seulement, et fous nous la paix. » Et ça faisait bien plus mal que ce qu’il avait pu penser. C’est une douleur qu’il n’avait jamais ressenti auparavant, mais il tente de garder un masque sur son visage. Et sans un mot, il a finit par sortir.

C’est sans un mot qu’il rentre dans la maison familiale, sans réponses aux mots de ses mères qui le saluaient, lui demandait comment sa journée se passait. Et ses pas le guidèrent immédiatement dans sa chambre, sans même un regard pour les deux femmes qui l’avaient élevé. Une seconde après qu’il se soit allongé dans son lit, c’est Jenna qui ouvre la porte, qui rentre dans la chambre sans trop de bruit et qui s’assoit à ses côtés. Il tourne la tête vers elle quand il sent sa main caresser ses cheveux. « Qu’est-ce qu’il y a, Nathan ? » Elle demande, doucement. Il ne leur avait pas dit, qu’il avait cherché pour ses parents biologiques seulement pour avoir des réponses. Il ne savait même pas si ça les blesserait ou non, et juste cette pensée le fit immédiatement craquer, fondre en larmes. Alors sa mère, elle s’est approchée, elle l’a prit dans ses bras sans même demander de nouveau ce qui avait bien pu se passer. Et puis Linda est venue à son tour, et il a finit par leur expliquer ce qui s’était passé, du début à la fin, après avoir séché ses larmes. Il ne savait pas pourquoi ça le touchait à ce point, pourquoi ça faisait si mal, mais au final, il était plus qu’heureux d’être avec ces deux merveilleuses femmes. « Tu n’as pas à pleurer pour eux, Nathan. Ils viennent de perdre la personne la plus formidable qu’on puisse connaître. » Cette fois c’est un sourire qui apparaît sur son visage, réel, bien trop sincère. Il les aime, Jenna et Linda. Il les aimera probablement toujours, certainement toujours. Parce que ce n’est pas son sang qui lui a offert une famille, c’est son cœur.