8 novembre | Intérieurement je me remerciais de l'avoir appelé, il s'était enfin arrêté de courir. J'essayais de masquer mon essoufflement bien que je me doutais que mes joues rouges me trahissent. Je me tenais droit, les mains sur les hanches. « Bonjour monsieur » Je vis son regard trainer sur mon corps, même si j'aurais aimé qu'il me dévore des yeux je savais qu'il jugeait ma tenue. Le pull à capuche n'était décidément pas une bonne idée. «  Oui je vais bien, et vous ? Vous avez une sacrée foulée ! » Il n'y avait pas que la foulée qui était sacré. Il n'y avait aucun doute de pourquoi il avait retenu mon attention l'an passé. J'avais eu de nombreuses conquêtes mais il y avait quelque chose de différent chez lui. J'avais l'impression qu'il cachait un tempérament bien plus fougueux que laissait présager son apparence. J'avais également un doute sur son orientation sexuelle, pas certain que les hommes soient à son goût. Voilà qui rajoutait du piquant à mon défi. Clairement si je voulais le draguer en courant j'allais devoir sacrément m'y mettre. Ou alors trouver un autre endroit pour l'aborder. « J'ai décidé de faire du sport en dehors des cours. Vous avez du remarquer que je n'étais pas très.. » je fis mine de réfléchir « athlétique ? » J'essayais de paraître naïf, comme l'étudiant prêt à tout pour impressionner son enseignant. C'était le cas mais pas vraiment dans un but pédagogique. Loin de là. Je lui offrais mon sourire le plus doux, en mode Chat potté. « Est-ce que je peux vous demander votre aide ? Si..Si vous avez le temps bien sûr » Je ne bégayais jamais, je débordais de confiance en moi mais j'avais l'impression que ce trait de caractère pourrait l'agacer. J'optais donc pour une approche plus en douceur. « J'ai vraiment envie de réussir dans votre cours et pour ça il faut que j'ai une certaine condition physique. Sauf que je suis plutôt mal barré vu mon passé sportif, du coup je me demandais si vous pouviez m'aider, me conseiller. » Le coaching personnalisé, je n'étais pas certain qu'il accepte. Sur le campus, les enseignants ne se mélangeaient pas aux étudiants pour des raisons déontologiques. Il était plutôt évident qu'un prof trop ami-ami avec un élève ça la foutait mal. Heureusement pour moi, on se méfiait surtout des profs avec les petites étudiantes. Je suis pas idiot non plus, je ferais attention de pas me faire prendre parce que clairement le jeu en vaut la chandelle. « Je peux courir avec vous ? » demandais-je en le fixant dans les yeux. Je ne voulais pas être trop arrogant mais je m'affirmais quand même.

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8 novembre |Je ne savais pas trop comment il allait réagir à mon petit discours. C'était la première fois que je l'abordais en dehors des cours, il pouvait tout à fait m'envoyer balader. Il me laissa parler, me dépatouillant pour le convaincre. J'avais confiance en moi mais je ne le laissais rien paraître, lui montrant quel petit élève timide mais motivé je pouvais être. Enfin il parla, désignant ma tenue comme inapproprié. Un poil vexé mais je comprenais sa remarque, je mourrais déjà de chaud sous mon pull. Son geste envers ma capuche me surprit mais très vite j'affichais un sourire satisfait. Premier contact, ma fois plaisant. Il m'indiqua également que je devrais changer de chaussures. « D'accord, j'irais en acheter des nouvelles. Et pour le pull, à ma défense, je pensais pas qu'il ferait si chaud dés le matin » répondis-je, petit sourire aux lèvres. Si chaud au niveau de la météo mais également du specimen en face de moi. Toujours aussi mignon monsieur le professeur. Ma proposition de courir avec lui ne sembla pas le ravir au début, je pouvais deviner pourquoi mais il donnait tellement l'impression de se foutre des règles. J’espérais vraiment que sur ce coup là il serait un peu « tête brûlée » comme moi. Même si j'allais sérieusement en baver avec son rythme, j'étais très motivé pour cette première étape de mon plan. Je lui servi mon regard de chat potté pour le faire craquer. Je ne sais pas si c'est ça qui aida mais il fini par capituler. Si je n'avais pas encore comprit que mon pull était un problème maintenant je le savais. Clairement j'étais un amateur et je le savais. J'aurais du me renseigner un petit peu avant mais au moins ça donnait matière à conversation. Il enchaîna sur le fait que la course ne suffirait pas pour assurer dans ses cours. Sans le savoir il me tendait une perche pour lui demander un peu plus d'aide. Une fois de plus il me surprit en me touchant le bras. Je n'étais pas sportif mais je n'étais pas chétif non plus. Je lui servis de nouveau un petit sourire en coin. Qu'est-ce que ça allait être quand il y aurait plus de contact. « Je sais que je vais devoir faire plus que courir pour assurer dans votre cours. » J'attrapais le bas de mon pull et le passais par dessus ma tête. Je fis exprès d'attraper mon t-shirt en dessous afin de dévoiler un peu mon torse. J'attachais le pull autour de ma taille avant de remettre en place mon t-shirt. J’espérais qu'il avait profité du spectacle. « Pour ce qui est de travailler les muscles, vous accepteriez de m'aider aussi sur ce point là ? » demandais-je, les mains sur les hanches. Je m'imaginais déjà en coaching personnalisé avec lui. Il était certain que j'oublierais le pull pour ce genre de séance car il allait me faire transpirer. Le sport était sa passion et il m'en ferait baver. Je n'allais pas me plaindre, bien au contraire. « Vous êtes un bon prof et je suis persuadé que vous pouvez faire de moi un vrai sportif. Je suis très motivé et je suis prêt à tout pour y arriver » Oh que oui je suis prêt à tout, tu n'imagines pas à quel point. Je me passe une main dans les cheveux, les ébouriffant un peu. Alors que ce matin j'étais encore peu certain de ma motivation, maintenant j'avais envie de courir à ses côtés et de tâter le terrain. « Par quoi on commence ? Des étirements ? Je suis plutôt souple mais peut-être pas assez pour vous » Je voulais lui montrer à quel point j'étais motivé, peut-être pas exactement pour les raisons qu'il pensait.

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8 novembre | Quelque chose me disait mon professeur était intrigué par mon envie d'être meilleur dans son cours. J'avais su éveiller sa curiosité et maintenant j'étais presque certain qu'il allait accepter. Visiblement réussir dans son cours n'était pas suffisant, il faudrait que je fasse mieux dans mon existence également. Un esprit sain dans un corps sain, j'étais plutôt d'accord avec lui et je savais exactement ce dont mon corps avait besoin pour aller bien. Je remarquais son petit sourire, absolument craquant.  J'avais calculé mon coup en retirant mon pull. Si avec une femme – et certains hommes – il suffisant de se dénuder pour attiser leur désir, avec Arcadio ça serait différent. Je doutais énormément qu'il soit bisexuel ou même gay. Ce n'était pas réellement un problème, j'ai déjà réussi à faire succomber des hétéros et je dois dire que mon prof est un sacré défi. Un défi des plus appétissant. Je suis flatté de son compliment alors que je vois son doigt pointé mon flanc et le revolver encré dans ma cher. « Oh, merci. C'est un de mes favoris également » ajoutais-je en rabattant mon t-shirt.  J'avais hâte de lui montrer l'intégralité de mes tatouages, qu'il les connaisse du bout des doigts.   Si je pensais que tout était acquis, il me prouva que non. Il acceptait de m'aider mais il y avait une condition. Je m'attendais au pire mais je fus rapidement rassuré. Et même surprit. Moi qui pensait que je devrais lui courir après, voilà qu'il s'offrait à moi sur un plateau d'argent. Se retrouver avec lui 3 fois par semaine, en tête à tête , je ne pouvais pas espérer mieux. Je n'arrivais même pas à contenir mon sourire. « Oui ! » dis-je un peu rapidement « Oui oui bien sûr, je suis partant pour tout. Je vous obéirais au doigt et à l’œil » Mes mots pouvaient avoir un double sens lorsqu'on me connaissait bien. Je ne dirais pas non à mon professeur si il voulait me donner une petite fessée   Sans le savoir Arcadio fonçait droit dans mon piège. Il me donnait exactement ce que je voulais : du temps avec lui. Si j'arrivais à me rapprocher de lui au plus près, il se pourrait que je remporte mon défi. « Je veux que vous m'aidiez à être musclé, rapide et agile. En gros je veux être comme vous quand vous êtes sur le ring. Je vous ai observé et j'aimerais avoir la même silhouette que vous » Oh que oui je l'avais observé et je connaissais sa silhouette par coeur. Je l'avais vu s'échauffer, bouger et combattre. Maintenant j'adorerais le voir se mouvoir dans un contexte plus intime. « Honnêtement, je suis qu'un amateur. Je vous laisse faire ce que vous voulez de moi, ce que vous jugez nécessaire pour que j'obtienne un corps puissant et rapide. » Je resserrais mon pull autour de ma taille. Les choses sérieuses allaient commencer et j'allais en baver c'était certain. « Je suis prêt c'est bon, je vous suis » Avoir l'occasion de parler avec lui c'était pile ce qu'il fallait pour aujourd'hui. Je sautillais sur place pour lui prouver ma motivation, j'osais même partir démarrer en premier. « Allez monsieur, on y va. Ou alors vous avez peur de vous faire dépasser par un petit jeune » plaisantais-je, lui offrant mon plus grand sourire. Je pouvais être doux comme un agneau mais j'allais également lui montrer que j'avais un peu de piquant.

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8 novembre | Mon plan du jour n'était pas si nul en définitive. Me lever de bonne heure pour courir paraissait ridicule au début mais maintenant que j'avais capté son attention, c'était beaucoup plus intéressant. Je sentais bien qu'il était intéressé, curieux même mais il restait impassible. Arcadio était dur à déchiffrer. Tiens on dirait que mes tatouages l'intéresse. Je notais cette information dans ma tête et promettais qu'au prochain entraînement, je me mettrais torse-nu afin qu'il en voit la majorité. « Oh oui j'en ai plusieurs. Je vous les montrerais à l'occasion si vous le voulez » Je me demandais si il en avait lui-même, sûrement mais je ne me souvenais pas en avoir vu. C'est une question que je réservais pour plus tard. Et par la suite, peut-être que je pourrais les découvrir du bout des doigts. Je l'observais et décidais de pousser un peu ma chance. Comme le bon élève que je voulais être à ses yeux, je le suppliais presque de m'aider avant de lui promettre de faire tout ce qu'il me dirait. J'en faisais des caisses mais j'avais le sentiment que lui cirer les pompes pouvait fonctionner. Oh que oui j'étais prêt à tout pour lui faire plaisir et obtenir ce que je voulais à la fin. J’enchaînais les compliment, totalement à double sens, et le flattais pour qu'il accepte de m'aider. C'était quitte ou double car il pouvait très bien m'envoyer bouler à tout moment. Beaucoup de mes profs auraient déjà dis stop à mon petit manège et peut-être avec un avertissement en prime. Arcadio était différent. Il aimait être prof c'était un fait, mais il n'avait pas l'air d'être un vieux grincheux. Exigeant, c'était un faible mot. Il était très exigeant, il poussait au-delà des limites mais c'était ce que je demandais. « Je sais bien et c'est ce que je demande. De l’exigence pour atteindre la perfection. Et je suis disponible le temps que vous jugerez nécessaire. » Mon plan ne pouvait pas se mettre en place sur quelques semaines, il fallait que je puisse l'approcher en tant qu'élève puis dépasser le cadre scolaire. Pour l'instant je ne savais absolument pas comment j'allais faire pour le faire succomber. Je fixais sa bouche pendant qu'il parlait, me demandant comment j'allais l'amener à m'embrasser. Je reprenais le fil de mes pensées et me mis à le narguer. J'étais motivé à bouger, fallait en profiter parce que je pouvais également être très feignant. Combien de fois Wolfgang avait du me tirer hors du lit pour courir avec lui. Je le titillais pour le faire réagir et ça ne tarda pas. J'éclatais de rire en l'entendant me menacer avec des pissenlits. Il se mit à courir, me dépassant largement. Visiblement mon prof favori était joueur. Parfait. Et il avait comprit que me taquiner fonctionnait très bien sur moi aussi. « Pas sur que vous puissiez me porter. Après tout, faudrait pas vous faire un lumbago à votre âge » répondis-je du tac au tac. Une complicité entre nous était la première étape pour me rapprocher de lui. Il fallait que j'efface la distance prof-élève. Je souriais et me contentais de courir vers lui, affichant un petit air satisfait. J'allais sûrement le regretter rapidement et ça ne tarda pas lorsqu'il demanda son premier exercice. Je le fixais quelques secondes avant de me mettre en position, bras tendus et corps parallèle au sol. Les 5 premiers furent plutôt simple, ensuite je commençais à avoir un peu de mal. J'avais clairement des bras en carton, je n'arrivais pas à soulever mon poids alors que je n'étais pas si gros. Orgueilleux, je poussais mes limites alors que clairement j'avais du mal. Je fixais la pointe de ses baskets mais au bout de 15 je me laissais tomber au sol, soufflant. « Vous voyez pourquoi j'ai besoin de vous. » soufflais-je alors que je me mettais à genoux. Mon dieu, si je galérais avec les push-up, mais qu'est-ce que ça allait être par la suite. « J'ai des bras en carton et je les veux en béton »

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8 novembre | Je crois que j'ai trouvé la bonne tactique pour approcher Arcadio. Le flatter à outrance semble lui faire plaisir si j'en crois le petit sourire qu'il affiche. Même je fais cela pour mon défi, cela ne m'empêche pas de le penser. Il est bel homme, musclé et agile. J'adore le regarder pendant les cours et j'adorerais le voir pendant un match. Au delà de l’intérêt physique, je m’intéresse à la personne. Je sais que je pourrais facilement m'entendre avec lui. La première étape se met en place dés le moment où il accepte de m'aider à me muscler.  J'espère vraiment que le jeu en vaudra la chandelle. Fidèle à moi-même, je le taquine en courant devant lui. Je sais bien qu'il n'est pas vieux mais il est certain que ça le fera réagir. C'est d'ailleurs le cas « J'aurais dis 52 mais je veux bien vous accorder quelques années » plaisantais-je. Je ne riais pas longtemps car il commença ce que je lui avais demander, à savoir m'entrainer. Les push-up n'étaient pas difficiles en soi mais j'étais plutôt faiblard. Je poussais jusque 15 et j'appréciais de l'entendre dire que ce n'était pas si terrible que ça.  De suite il reprit son statut de prof en voulant me conseiller et quelle manière de le faire. Arcadio se plaça à côté de moi, dans une position similaire à la mienne et m'expliqua comment me placer pour que ce soit plus efficace. Je le regardais faire, la bouche légèrement ouverte, à la fois impressionné et observateur. Quelle force. Je me demandais si il était aussi fort dans d'autres situations. Il se remit sur ses genoux et m'invita à prendre position. J'obéis, cherchant à savoir ce qu'il voulait me montrer. Très vite je sentis ses mains glisser sur mon ventre, appuyant légèrement au niveau des abdominaux. Je me mis à sourire, appréciant ce nouveau contact. Je ne pensais pas qu'il serait tactile aussi vite mais je n'allais certainement pas me plaindre. « Oui oui je les sens bien » J'imaginais déjà comment ils pourraient travailler dans un autre contexte. Je tournais la tête vers lui, petit sourire sur les lèvres. Il était plutôt mignon quand il était concentré. « Il va falloir beaucoup travailler pour qu'on voit enfin mes abdos. Genre comme vous, de vrais tablettes de chocolat »  Avec un corps pareil, il devait faire des ravages. Je supposais qu'il était hétéro, ce qui me laissait face à des milliers de concurrentes sur le campus. Si on se basait sur les clichés de la boxe, il y avait peu de chance qu'il soit gay ou bi. Arcadio représentait un véritable défi en tant que prof et hétéro mais je croyais en moi. Je me laissais doucement retomber au sol avant de me mettre sur le dos, les jambes pliées. «Qu'est-ce qui va être primordial pour nos entraînements ? Genre les parties du corps à muscler principalement.  » demandais-je « Vous pourriez me montrer sur moi, histoire que je vois ce que je dois travailler  et où je dois éviter les blessures» Et aussi passer tes mains partout sur mon corps. Je voyais ici un moyen d'être encore plus proche de lui. Plus tard je pousserais ma chance jusqu'à lui demander un massage. Je suis sur qu'il était très doué de ses dix doigts.

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Moana & Arcadio

Ready to run

Étrangement, le courant passait bien entre vous. Cela n’est jamais vraiment arrivé que tu t’entende aussi bien avec un élève, sauf peut-être ta sœur, évidemment. Mais avec Moana, tu ne sais pas, on pourrait croire que cela fait des années que vous vous connaissez, puisque tout va tout naturellement. Tu te comportes avec lui d’une façon un peu trop familière avec lui et pourtant, ça ne te dérange pas. En vrai, ça te plaît bien. Tu te montres tactile avec lui, sans même t’en rendre réellement compte. En vrai, tout ça est légèrement bizarre, mais tu ne t’en fais pas. Non, Moana est ton élève et il désire passer avec brio dans ton cours. Il veut être à son meilleur physiquement et avoir un meilleur style de vie. Quoi demander de plus ? Tu as toujours aimé les gens qui prennent les choses au sérieux et ton élève en fait parti. Autant en profiter. Et de plus, c’était visible, autant que le nez au milieu du visage qu’il te chantait des louanges plus que nécessaire, mais la raison restait inconnue pour toi. Savait-il qu’il n’avait pas besoin de te lécher les pompes pour que tu l’aides ? T’avais déjà accepté de toute façon. 

D’une façon totalement innocente, tu déposas une de tes mains sur ses abdos pour qu’il sache exactement où il devait ressentir l’effort. Il y avait également ses bras et ses épaules, mais il n’est pas inculte. Il le savait certainement. « Beaucoup ? Pas nécessairement. Par contre, tu dois t’y mettre sérieusement et ne pas abandonner après trois semaines. Trois fois par semaine, c’est un minimum. » Oui, tu sais que tu te répètes, mais c’est peut-être une nécessité. Du moins, tu préfères le lui dire encore et encore pour qu’il prenne vraiment tout ça au sérieux. Tu voulais réellement l’aider à atteindre ses objectifs et ça, rare sont les personnes qui peuvent en privilégier. T’aimes pas rendre service aux autres sans retour par la suite. Oui, c’est égoïste, mais c’est comme ça. « Sauf que sérieusement… t’as pas à me dire tous ces compliments, même si c’est flatteur que tu penses tout ça de moi ! » S’il continuait ainsi, tu vas finir par croire que ce n’est pas ton aide qu’il désire, mais ton corps en sueur et ça, il n’y a aucune chance que cela arrive, même si Dieu seul sait comment tu peux aimer le sexe. 

Moana se retourna sur le dos et commença à te poser une question. En fait, il te demanda une requête qui te fit froncer les sourcils. Tu ne savais même pas quoi penser de tout ça. Il te demandait sérieusement de lui montrer, sur lui, les endroits qu’il doit travailler ? Sait-il que tu n’iras pas lui toucher le cul ? « Euh… Bah, déjà, pour les blessures, si tu fais exactement de la façon dont j’vais te montrer, tu vas les éviter, mais pour te montrer les endroits… » Tu n’étais vraiment pas certain que c’était une bonne chose. Et après, qu’est-ce qui te dit qu’il ne va pas crier haut et fort que tu lui as fait des attouchements ? Tu ne le connais pas ce Moana. Mais bon, après, tu peux lui montrer quelques endroits. T’approchant un peu plus de lui, tu lui dis : « Premièrement, à chaque fois que tu vas t’entraîner, tu vas t’échauffer et ensuite, tu commenceras avec trois séries de squats. Peut-être 20. Ça, ça va te raffermir les fesses et les cuisses. » Tu le regardas bien sérieusement. Il savait très bien tout de même que tu n’allais pas t’aventurer sur ce terrain glissant. « Non, j’vais pas te montrer directement sur toi ce qui doit travailler, tu vas t’en rendre compte, bien assez tôt, mais répondre à tes questions, sans-souci. » Tu te relevas et te mis à courir sur place. « Allez, on recommence la courses et ensuite, on passera à la suite. Et si tu fais bien ça, j’te payerai le repas du sportif ce midi ! Et arrête avec le vouvoiement, j'ai l'impression d'avoir 70 ans. » C’est tout ce que tu pouvais faire avec lui. Toi qui ne t’en fais pas avec si peu, là, tu commençais à ne pas être très à l’aise en sa compagnie. Ce mec, te trouble énormément et il devait sans doute s’en rendre compte avec l’expression de ton visage.

8 novembre | Si il y avait bien une chose que je n'aurais pas à changer, c'était mon côté obstiné. Depuis tout petit, dés que j'avais quelque chose en tête je ne l'avais pas ailleurs. Je me donnais à fond pour obtenir ce que je voulais et en général, je réussissais. Cette fois-ci, ce n'était pas quelque chose mais quelqu'un que je voulais. Alors quand Arcadio me parla de ne pas abandonner après trois semaines, je laissais échapper un petit rire. Cela faisait déjà quelques mois que j'étais sur lui alors non je n'abandonnerais pas. « Ne vous en faîtes pas pour ça, je ne lâche jamais rien avant d'avoir obtenu satisfaction. » Je continuais mon petit manège de compliments, espérant que ça mène quelque part. Même si il adorait ça – je pouvais le voir – il reprit son visage de prof et m'encouragea à ne plus le flatter à outrance. Il fallait que je change de tactique, je ne mis pas longtemps à me décider et à y aller plus directement. Je voulais voir comment il réagissait à du rentre dedans plus « brute ». Ca pouvait tout faire foirer comme fonctionner, il fallait que je tente le coup. Comme il avait engagé le côté tactile, je décidais de poursuivre sur cette voie en l'invitant à me montrer directement sur moi où je devrais travailler principalement. Pendant un instant, je cru déceler chez lui de l'incertitude, comme si il se demandait si il devait le faire ou non. Si il n'avait pas été prof, je suis persuadé qu'il n'aurait pas hésité un instant. J'attendais de voir ce qu'il allait faire, un petit sourire innocent sur les lèvres mais rien ne vient. Il me parla d'échauffement, que je sentirais très bien où mon corps travaillerait le plus et donc qu'il n'avait pas besoin de me montrer. Quelle déception. Il se releva et s'éloigna quelque peu de moi. « Pas de soucis, on a encore le temps pour ça. Après tout je débute à peine » dis-je en me relevant, faisant craquer mes doigts. « Je sais que si je me blesse, vous saurez quoi faire. » Il m'encouragea à me remettre en course, me promettant même de me payer le repas si je me dépassais. Un repas gratos, je n'allais sûrement pas refuser même si je savais pertinemment que ça ne serait pas un burger bien gras. « Tant que ce n'est pas que de la salade, je vous… te suis »  Abandonner le vouvoiement, voilà un signe qu'il me laisse approcher un petit peu. Je vis sur son visage une petite tension qu'il n'avait pas avant. J'avais peut-être été trop loin dans mon petit jeu, il fallait que je revienne à des sujets plus classiques. Je me mis à son niveau, essayant de garder son rythme. « Est-ce que tu as fais des compétitions avant d'être prof ? Est-ce que tu as gagnés des médailles ? » Il n'était pas rare que d'anciens athlètes deviennent profs ou coach par la suite.  Même si Arcadio était jeune, il avait tout à fait pu être champion auparavant. Le lancer sur ce sujet était plus safe que ce que j'avais pu sous entendre avant. « Devenir prof c'était ton rêve ? » J'étais assez curieux de savoir à quoi il aspirait. Je ne voyais aucun mal à vouloir devenir prof surtout quand on avait la fibre pédagogique comme lui. A un moment, je m'étais posé moi-même la question d'enseigner l'art. J'aimais bien les enfants, j'aimais bien apprendre des choses aux autres mais je ne voulais pas faire ça de ma vie. Peut-être en complément, dans des associations peut-être. Je regardais devant moi, me contentant de l'observer de côté. Je ne voulais pas passer pour un psychopathe non plus. « Je sais pas encore exactement ce que je veux faire de ma vie. Enfin je veux dire que j'aime bien créer, dessiner et tout ça mais je sais pas si je veux faire ça toute ma vie. » pensais-je à haute voix. Parler d'avenir, c'était pas quelque chose que je faisais avec mes potes. A notre âge, on était soit complètement paumé et dans le déni, soit déjà fixé avec tout de prévu. J'étais pile au milieu et parler à quelqu'un de plus âge pouvait aider.

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