goodbye seattle, welcome brisbane.
Prendre un nouveau départ, commencer une nouvelle vie. Prendre son envol, quitter sa famille. Un moyen simple et efficace pour predre sa propre vie en main. Seattle pour Brisbane. Un horizon pour un autre finalement. Levé à six heures du matin. Encore dans les vapes, café à la main. Grand brun qui se déplace avec agilité à travers la foule dans l'aéroport. Il bouscule des gens à gauche, à droite. Il s'excuse quelques fois, jure d'autres fois. Il s'assied sur une banquette et attend impatiemment son heure. Heure où son avion prendrait son envol. Où il surplombera le ciel jusqu'à ce qu'il puisse poser les pieds sur les terres où il continuera sa vie. Où il la recommencera. « Le vol à destination de Brisbane commencera dans une demi-heure. Nous vous prions, chers passagers, de vous présenter sur les voies d'embarquements. » cette voix féminine qui rompt se distingue du brouhahas de la foule. Cette voix qui le tire de ses rêveries. Il s'imaginait déjà là-bas, aux bras d'une jolie jeune femme dont il serait tombé éperdument amoureux, dans cette université à donner cours à des gamins dont il ne se rappellerait même pas le nom ni même le prénom après deux séances. Nostalgique de ses années d'études qu'il avait faites là-bas. Parce que oui, il connaissait déjà UQ. Il connaissait déjà le terrain. Même s'il se doutait que bien des choses avaient changées entre-temps. Il se lève de la banquette dans un élan soudain après de longues minutes à s'être retrouvé seul avec ses pensées. Il se dirige finalement vers les voies d'embarquement comme indiqué. Quelques secondes plus tard, il est là. Assis sur son siège, son café toujours à la main, ses yeux posés sur le hublot. « Mesdames et Messieurs bienvenue sur ce vol, vous voyagez en compagnie d'American Airlines, nous allons dès à présent vous indiquez les consignes de sécurité. ». Il contemple l'horizon avant que l'avion ne décolle et écoute d'une seule oreille les consignes de sécurité de l'hôtesse. Il décline de la main quelques propositions de ravitaillement d'une autre. Cette énorme machine qui traverse les nuages le force à se laisser s'ouvrir à ses rêves. « Brisbane, me revoilà. » qu'il se répète à lui-même, intérieurement. En silence. Paroles, propos qui résonnent et font le tour de sa boîte crânienne. Ses lippes s'étirent et creusent ses joues. Un joli sourire sur le visage du brun qui annonce l'arrivée des beaux jours.

It’s gonna be everything you’ve ever dreamed
Il enfilait sa veste de costume et resserrait tant bien que mal sa cravate contre son cou. Ses mains moites ne l'aidaient pas vraiment pour le coup. Le stress montait en lui. Il avait hâte mais était perplexe en même temps. En revenant à Brisbane il n'aurait jamais pensé que les choses iraient aussi vite. En quelques mois il a rencontré celle qu'il avait fini par considérer comme son âme soeur. En quatre ans il avait décidé d'officialiser la chose et de la demander en mariage. Le brun était amoureux comme personne d'autre ne pouvait l'être. Il aurait pu donner corps et âme pour satisfaire sa douce. Il jetait un regard serein au miroir qui se dressait face à lui. Il arrangeait les derniers détails de son costume et enfin, il soupirait. Un sourire étirait ses lippes alors qu'on frappait à la porte. « Marven, t'es prêt ? ». La voix de son meilleur ami et témoin résonnait à travers la porte. Il se dirigeait vers cette dernière et l'ouvrait pour faire face à celui qu'il considérait aujourd'hui comme un frère. « J'crois qu'on peut dire que oui. » Tout les deux s'échangèrent un sourire et quittaient la salle de préparation pour finalement se mettre en route. Le moment fatidique étant arrivé. Bien que ni lui ni sa future femme n'étaient croyants, ils voulaient se marier à l'église. Respecter certaines traditions. Il s'avançait vers l'autel et échangeait quelques mots avec le curé avant d'être interrompu par le bruit sourd de l'orgue. Il pivotait sur lui-même pour observer sa belle traverser l'église. Ses yeux étaient remplis d'émotions. Le brun ne l'avait sans doute jamais vu aussi belle. Jolie créature dans sa magnifique robe blanche. La cérémonie de mariage suivait son cours. Le curé faisait ce qu'il avait à faire alors que toutes les personnes présentes dans l'église étaient suspendus à ses lèvres. « Marven, voulez-vous prendre pour épouse Livia pour l'aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, tout au long de votre vie ? » Il relevait le regard vers la belle brune qui se dressait face à lui, tout sourire. « Oui je le veux. » Il répondait sûr de lui. Heureux et fier de se donner entièrement à celle qu'il aimait. « Livia, voulez-vous prendre pour époux Marven pour l'aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, tout au long de votre vie ? ». La voix de la brune se faisait tremblante. L'émotion avait pris le dessus. « Oui, je le veux. » En prononçant ces mots elle se donnait entièrement à lui. Un gamin venait à se retirer et leur apportait leurs alliances respectives. Tour à tour, les deux futurs mariés se passèrent la bague au doigt. Deux anneaux qui scellaient finalement le cour de leur relation et une grande partie de leur vie future.

Welcome to the final show, hope you’re wearing your best clothes.
Une fin de journée banale, presque trop normale pour être vraie. Le brun quittait l'université dans laquelle il bossait depuis qu'il avait posé les pieds à Brisbane. Il grimpait dans sa bagnole en claquant la portière derrière lui, déjà trop pressé à son goût de rentrer chez lui et de retrouver celle qu'il avait décidé d'épouser un an en arrière. Il attrapait son téléphone pour essayer de la joindre. Ni une, ni deux, il tombait sur son répondeur. « Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de Livia, je ne peux pas vous répondre pour le moment, mais laissez un message et je vous rappellerai dès que possible.» Deuxième tentative, deuxième échec. Un mauvais pré-sentiment venait à pointer le bout de son nez et le brun commençait à se faire des films. Il démarrait presque en trombe, déterminé à franchir le pas de sa porte le plus vite possible. Sur place, il constatait l'étonnante présence de la voiture de son meilleur ami devant la maison. Il se garait et descendait finalement de la voiture. Il fouillait nerveusement les poches de sa veste pour y sortir son trousseau de clés. En manquant évidemment de les faire tomber à même le sol une fois qu'il les avait trouvées. Il poussait la porte face à lui et la claquait aussi tôt une fois rentré. « Livia j'suis ren... » il tombait d'effrois alors qu'il tombait nez à nez avec sa femme. Et son meilleur ami. Pas besoin de dessin, suffisait de voir leur posture et le peu de vêtements qu'ils portaient pour que le brun se rende compte qu'il avait eu faux sur toute la ligne. À propos d'elle, sa femme. Et de lui, qui jusqu'à ce moment précis était comme son frère. Il restait planté là un instant, rongé par la rage. Son regard était animé par une colère qu'on n'aurait jamais pu lire dans ses yeux auparavant. Il avait manqué de commettre un meurtre ce soir là. Il avait cogné son dit meilleur ami avant de le jeter dehors. Il avait écouté d'une oreille les excuses de celle qui allait finalement être son ex femme. « J'sais pas ce que je t'ai fais pour mériter ça. J'aurais tout donné pour toi Livia. J'étais prêt à construire quelque chose de beau avec toi mais fallait forcément que tu fasses en sorte que tout finisse mal. Comme d'habitude. Maintenant jt'en supplie, prend tes affaires et barre toi. » Ses mots étaient crus, ils sonnaient durs aux oreilles de la brune. Il n'éprouvait aucune pitié face à celle qui avait tout brisé en lui. Son cœur, ses rêves d'avenir.