Theyoung years

chapitre one Mon nom c'est Moana Ravenwood. Ou Mo pour les proches ou ceux qui veulent pas s'emmerder à dire le prénom en entier. Je vous arrête de suite, je ne suis pas une princesse rêvant de voguer sur le « bleu lumière ». Avant que Disney ne se mêle de ma vie, ça allait plutôt bien. Je veux dire un nom pareil quand on vient de Nouvelle-Zélande avec une mère Hawaïenne, ça passe plutôt bien. C'était toujours le cas quand on a déménagé à Sydney avec mes parents quand j'avais 5 ans.  De Wellington, j'ai peu de souvenirs mais une grande famille qui y habite, sauf que y avait plus de boulot pour mon père. Quand on est architecte, bosser sur une île ça limite pas mal les opportunités. On a bougé, on a démarré une nouvelle vie là -bas, mes parents, ma petite sœur et moi. J'ai toujours été le petit gosse exotique au prénom un peu étrange. Les premiers temps à Sydney ont été un peu compliqué parce qu'il fallait se faire accepter par les autres gosses. Ca s'est fait et j'ai grandis comme n'importe quel enfant. Même si mon père bossait dur, on ne vivait pas de façon aisée mais ça n'a jamais été un soucis pour moi. Ma mère était femme au foyer en raison de problèmes physiques, ce qui ne l'empêchait pas d'être une mère exemplaire, ferme et aimante. Elle nous a tout donné à ma sœur et à moi. Elle a veillé à ce qu'on soit en bonne santé, bien éduqué et travailleur. Le primaire, le collège, le lycée, j'étais plutôt bon élève et sans faire d'effort. Je ne m'attirais pas de réels ennuis, du moins pas de gros mais juste assez pour être populaire. Détestant le sport, il fallait que je puisse être connu pour autre chose. J'écrivais dans le journal du lycée et y griffonnait quelques dessins. C'est comme ça que j'ai découverts ce que je voulais faire de ma vie.

chapitre two Le dessin. C'est un truc qui a m'a branché dés la première fois où j'ai tenu un crayon. A l'époque, c'était pas vraiment de l'art, plus des gribouillages. J'aimais dessiner, apporter de la couleur et des formes. C'était une façon d'exprimer tout ce que je voyais dans ma tête, toutes ces idées qui remplissaient mes rêves. J'ai commencé dans le journal du lycée mais très vite ce n'était plus suffisant. J'avais besoin de liberté, d'espace, de mon espace. Autodidacte, j'ai expérimenté jusqu'à trouver mon propre style. J'aime toutes les techniques mais je préfère le dessin et la peinture, il y a une plus grande liberté de mouvement. Sans vraiment le savoir, j'ai toujours cherché de quoi me différencier. Très vite mon côté créatif et un peu fou s'est exprimé sur ma façon de m'habiller et mon apparence physique. J'ai fais mes premiers tatouages dans le dos de mes parents, ma joue se souvient encore du jour où ma mère l'a découvert. C'est juste que ça me paraissait tellement logique d'avoir mes créations sur ma peau, d'être un tableau vivant. C'est comme si je pouvais montrer physiquement ce que je ressentais intérieurement. Les tatouages, les coupes de cheveux colorées, les piercings, j'ai osé faire ce dont j'avais envie parce que je suis comme ça. Je m'impose que peu de limite, j'expérimente et je me cherche. C'est tout naturellement que je me suis découvert bisexuel. Là aussi j'ai expérimenté pour savoir ce que j'aimais et la réponse est que j'aime tout. Je ne me suis jamais posé sérieusement, toujours à papillonner. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas un bâtard sans cœur. Je suis toujours clair dés le début, je ne suis là que pour une nuit ou plusieurs mais jamais pour la vie. Je suis trop jeune pour ça. Quand je suis avec quelqu'un, je suis honnête et passionné. Je ne triche pas pour obtenir ce que je veux et quand j'ai fini, je le fais savoir en douceur.

The   student life

chapitre three
L'Université du Queensland, le début de l'indépendance. J'aurais ou postuler dans d'autres universités, celle de Sydney ou Melbourne, ou n'importe où ailleurs mais non. Brisbane c'était à la fois suffisamment loin pour être tranquille mais assez prêt pour revenir pour les vacances. Je ne suis pas un de ces gamins qui déteste sa famille et chercher le premier moyen de s'en éloigner. Ce n'est pas du tout le cas sinon je n'aurais pas encouragé ma sœur à rejoindre l'université dés qu'elle aura l'âge. Mon unique condition était de pouvoir accéder à un cursus artistique de qualité. Je suis passionné et je veux me perfectionner. Tout naturellement j'ai choisi les matières : dessin, peinture et sculpture. C'était ce que je préférais et je comptais bien réussir dans cette voix.
L'adaptation à la vie étudiante n'a pas été un problème, bien au contraire. C'était exactement ce dont j'avais besoin : de la liberté. J'ai su très rapidement jonglé entre l'assiduité des cours et l'amusement les weekends. Je n'étais pas spécialement avide de soirées étudiantes, c'était bien mais je préférais une petite soirée plus restreinte avec une bande d'amis. Les cours se passent, la vie aussi. Je réussis mes trois premières années d'études sans problèmes. Côté études, il ne se passait rien d'exceptionnel. J'étudiais, je passais les examens, j'étais membre de clubs et associations. Depuis tout petit, je n'ai jamais eu de problèmes pour me lier d'amitié avec les autres. Je suis avenant, j'adore rencontrer de nouvelles personnes, tout horizon confondu. Côté vie étudiante, je continuais ma quête pour me trouver. Les tatouages se multipliaient autant que les aventures. Fille ou garçon, une nuit ou plusieurs. Je courrais après les défis pour enfin trouver ma muse. Je voulais trouver la personne la plus inspirante à mes yeux, par sa beauté ou son âme, qu'importe mais je voulais ressentir quelque chose d'unique.  A mes yeux, la vie doit être vécue pleinement. Je joue je désire, j'aime mais jamais je ne blesse. Déterminé, j'obtiens toujours ce que je veux en usant de mon charme. J'ai beau être un Don Juan, je sais m'arrêter quand il faut. Du moins je le pensais.

chapitre four C'était courant de l'année dernière, quand je terminais mon cursus undergraduate que je l'ai vu. J'accompagnais des amis au club de boxe. Qu'on se le dise, je ne suis pas sportif loin de là même. Je me maintiens en forme en allant courir de temps en temps mais je ne suis pas fana de sport. Ce jour là, c'était surtout parce que je n'avais rien à faire de mieux. Et aussi parce que j'aimais bien dessiner des sportifs, pour étudier les proportions c'est le top. Je m'asseyais dans un coin comme d'habitude, calepin sur les genoux et crayon en main quand mon regard a été attiré par une silhouette. Un homme brun, musclé mais agile. De loin il semblait jeune mais pas assez pour être étudiant. J'avais passé tout une heure à le dessiner, à observer les moindres détails de sa silhouette ; ses bras qui se balancent, ses poings qui frappent le sac, ses jambes qui se déplacent avec grâce. Il alternait un rythme rapide et lent, devant imprévisible. C'était la première fois que je me passionnais pour un sportif de cette façon. Plus tard j'avais questionné mes amis sur cet inconnu, c'était un futur prof de boxe. Il était en période de « stage » en attendant d'avoir son accréditation d'enseignant, ce qui pourrait se produire l'année suivante si tout allait bien. Et il fallait que ça se passe bien car cet éphèbe venait de réveiller en moi un désir indescriptible. Il dégageait quelque chose de fort et fragile, de magnétique. J'avais suivi la plus part de ses cours, observant toujours de loin sans jamais oser l'aborder. Plusieurs fois nos regards s'étaient croisés et j'étais persuadé d'avoir vu un sourire une fois. L'été passa et ma motivation ne tarit pas. J'avais obtenu son nom, Arcadio Costigan et j'avais collecté toute les informations possibles sur lui. Je savais même pour sa sœur étudiante, sûrement un atout que je devrais me mettre dans la poche. C'est donc naturellement qu'à la rentrée, commençant mon master en Art, que j'ajoutais en mineur la boxe. Je voyais là un moyen d'être plus proche de ma proie, de la connaître suffisamment pour passer à l'attaque. Parce que soyons honnête, coucher avec des étudiants c'est basique, un assistant pourquoi pas mais un professeur, ça c'est du défi. Moi qui ne recule jamais devant rien, qui va toujours au bout de ses idées, je ne voyais pas meilleur défi. J'allais mettre tout ma détermination, mon charme, mon esprit rusé pour faire tomber Arcadio dans mes filets.