I'm still here for you (Esteban) - Page 2



 
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez
I'm still here for you (Esteban)
Aller à la page : Précédent  1, 2
Invité
avatar

I'm still here for you (Esteban) - Page 2 Empty
Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Ven 3 Nov - 16:21
I still here for you
Arrêter…Oui, je devrais, nous devrions. Parce que là, on est loin, très loin. Parce que si ça continue, ça va foirer. Alors ouai, je m’arrête et lui aussi, c’est mieux comme ça. Nous chercher, nous taquiner de la sorte, ce n’est pas dans nos habitudes. Je ne sais pas trop ce qui est en train de changer, de s’allumer, mais le pire, c’est que mon meilleur ami il n’a jamais rien montrer. Pourquoi réplique-t-il ? Pourquoi ne pas juste m’envoyer chier, me dire que nous sommes potes et qu’il ne me touchera pas ? J’en sais rien, une fois encore, mais je ne veux pas le savoir non plus. Alors ouai, je me plonge dans ce film complètement pourri, je bois pour oublier ce malaise qui est pesant, qui remplit la pièce. C’est quoi ce bordel ? Généralement, nos soirées ne se passent pas de la sorte. Non, y’a des rires, y’a des conneries dites à propos des acteurs pourris, ou encore, des phrases débiles. Quand nous sommes ensemble, c’est justement pour ne pas avoir à penser à nos conneries, pour être nous-même. Alors pourquoi ai-je l’impression que, au contraire, y’a quelque chose qui cloche ? Les bouteilles elles défilent, enfin, deux, mais c’est assez pour nous entamer sérieusement. Ce n’est pas de l’alcool de supermarché, faut pas charrier nous sommes des gosses de riches, autant en profiter. Le film touche à sa fin et personne ne bouge vraiment, personne ne parle jusqu’à ce que je lâche que ce film est pourri. « Na, tu choisis plus de film, t’es trop pourri quand tu choisi le film mec…la prochaine fois c’est moi ! » Je le regarde en faisant de petits yeux assassins, image assez comique vu que c’est une image littéralement fausse. Je fini par m’écrouler sur Alessio, sa main venant me donner quelques tapes pendant qu’il éclate de rire.

« Fou toi de ma fueule, enfin gueule…chiotte… » Poussant un soupire, je tente de me redresser. Le monde tangue, tourne. Le revers de la médaille je me la prend en pleine gueule. Chose à savoir, quand Alessio et moi sommes bourrés, généralement, ça signifie conneries à l’horizons. On est comme ça, on a toujours des idées loufoques lors que nous avons beaucoup trop bus, ensemble. C’est repartis pour un tour, je lâche de nouveau des paroles à double sens, à double provocation. Sauf que là, je ne m’en rends pas vraiment compte. J’ai la langue bien pendue quand je suis bourré, Alessio le sait, et lui il est sûrement trop impulsif quand il a bu. « Blablabla, voilà ce que j’entends… » J’imite le canard avec ma main droite, tanguant de nouveau dangereusement alors qu’Alessio me rejoint pour m’empêcher de m’écraser la gueule à terre. Décharge électrique lorsqu’il me touche le bras. Au moins, j’avoue que j’ai bien trop bu, lui aussi, pour ça, on ne va pas nier les choses. « Ouai ça va…comme toujours, ça va… » On sait tous les deux que ça ne va pas, que ça n’ira sûrement jamais, mais on se ment sans vraiment se mentir. Parce que c’est comme ça qu’on fonctionne. Heureusement pour moi, Alessio me retient. Sauf que voilà, je sens son regard se poser sur moi. Il m’observe, je fais de même, je suis interrogatif alors qu’il secoue brusquement la tête. Ok, il essaye de chasser les mouches ? Le retour du whisky ? Possible, peut-être, peut-être pas. « Ouai…on devrait…quoi que, non, je dors à terre moi. » Et me voilà me laissant tomber sur mes fesses, m’allongeant sur la carpette comme une larve. Sauf qu’en route, j’avais choppé la main d’Alessio tout en le tirant en avant.

« Voilà, traîne-moi, au moins tu te serviras de tes mains pour quelque chose d’utile…puis, va t’habiller, pourquoi t’es toujours obligé d’exposer tout ça ! » Dis-je en montrant son torse. Voilà, je suis foutu, je ne contrôle plus ce que je dis, ce que je fais et là, je déclare clairement un sous-entendu que j’aurais peut-être dû éviter. Lâchant sa main, je pose ma main devant mes yeux. « Fait chier… » Ouai, je me parle à moi-même, comme un gosse perdu, complètement paumé. J’aimerais qu’on me mette un coup de pied au cul, qu’on me secoue un peu. J’aimerais qu’on me dise exactement ce qu’il se passe, ce que je dois savoir. Couché sur le sol, j’arrive à attraper un coussin et lui balance dessus. « Va enfiler un t-shirt, j’suis sérieux ! Ou alors, non, va juste je sais pas, va juste bref, tu vois, va juste quoi ! Peut-être que ta blonde te l’a volé ton t-shirt hein ! Je suis sûr qu’elle te l’a volé, attends, je vais aller le récupérer et lui botter le cul en-même temps wesh… » Et me voilà de nouveau en train d’essayer de me lever, sauf qu’une fois couché, j’avoue que j’ai du mal à me redresser. Je pousse un grognement, bien décidé à aller botter le cul à cette salope qui, malheureusement pour elle, avait eu la connerie de rester dans la chambre à mon retour et qui serait ma cible de ce soir…Pourquoi je fais une fixette sur elle ? C’est plus facile de se dire que je le déteste plutôt que de me dire que je la jalouse. C’est ça le souci, c’est que je ressens cette jalousie plus explicite lorsque je suis bourré, bref, en gros, je ne suis absolument pas dans la merde !


(c) sweet.lips
Invité
avatar

I'm still here for you (Esteban) - Page 2 Empty
Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Sam 4 Nov - 10:01
I still here for you


Pour une fois, il n’a pas tord, j’ai extrêmement mal choisi le film. « Ouais la prochaine c’est toi, si tu ne mets pas dix ans à le choisir ! » Dis-je avant d’ajouter à ses paroles.« Faut avouer que je pensais pas que tu chargerais autant mec.. » 

Je lui adresse un sourire un peu moqueur, je le vois galérer à rester debout. On a vraiment ramassé là. Je ne sais pas ce qui nous a pris de descendre deux bouteilles comme ça, sans forcément s’en rendre compte. Et maintenant ? Autant l’un que l’autre, nous sommes saouls. Le whisky monte à la tête d’un coup d’un seul, bordel. Je laisse mon meilleur ami faire son blabla. Je n’ai pas envie de rentrer dans son jeu parce que d’habitude il est très fort et je perds tout le temps au jeu de celui qui emmerdera le plus l’autre. Et puis je n’ai plus la force. J’essaie déjà de ne pas m’écrouler, et en plus il faut que j’évite qu’il se ramasse aussi. Nous ressemblons à deux épaves, deux pauvres alcooliques qui n’ont aucune autre solution que de vider des bouteilles pour oublier leur problème. Pourtant j’ai l’impression que personne ne les a oublié, au contraire. Les problèmes sont biens présents, tout comme la tension qui règne en maître. Comment se sortir de là ? Je n’en sais rien. Il faudrait que chacun aille se coucher mais personne n’est résigné à abandonner. Comme si, alors que nous savons que nous jouons dangereusement, il y avait ce besoin de continuer. De savoir ce qui pourrait se passer. Je sais que c’est pour ça qu’il me pousse autant, mais j’ai pas envie de tout foutre en l’air. Pas avec lui. Lorsqu’il se laisse tomber, je pousse un soupir.

« Arrête tes conneries putain, je vais pas te traîner. » 

Je manque de tomber lorsqu’il me tire en avant, mais je résiste. Penché, je tiens toujours sa main. J’écoute ses reproches, surpris, mon sang ne fait qu’un tour mais je me retiens pour ne pas m’énerver.

« Exposer tout ça ? Ça ne t’a jamais posé problème avant ce soir, je te signale mec. Et puis c’est toi qui a commencé à t’exposer là » 

Dis-je d’une façon cinglante. Putain, je n’arrive plus à m’arrêter. Je déteste être saoul dans ces moments là parce que je peux devenir vraiment con et impulsif. Je sens mes nerfs qui peu à peu s’échauffent. Je pousse un long soupir tentant de me calmer. Je suis toujours debout, le visage baissé vers Esteban qui est couché sur le sol. Il vient de m’achever. Déjà que je ne comprenais rien à son jeu, voilà maintenant qu’il me supplie d’aller enfiler un tee-shirt. J’ai envie de lui hurler dessus, de lui demander qu’est-ce que s’est son putain de problème ? Pourquoi il agit comme ça avec moi ? Après autant de tant ? J’en sais foutrement rien, et vu son comportement lui non plus. Mes yeux posés sur lui, je ne peux m’empêcher de rétorquer.

« Ouais t’a raison fais chier... » 

Fais chier d’avoir jouer au con, d’avoir continuer à répondre à ses multiples provocations. Fais chier de ne pas savoir fermer ta grande bouche Alessio. Et puis fais chier aussi de m’entraîner dans un jeu malsain. J’ai totalement perdu pied. Je suis saoul, mon cerveau est brouillé et j’ai l’impression que rien n’ira en s’arrangeant. Lancé de coussin de la part d’Esteban, j’attrape celui-ci, fronçant les sourcils. Encore avec ce foutu tee-shirt, putain ce qu’il commence à me gonfler. Du calme, on se contrôle Carmini, par pitié n’envoie pas tout valser. Ne fais pas tout voler en éclats. Je me mords fortement l’intérieur de la lèvre pour éviter de lui dire ce que je pense vraiment, qu’il est en train de ma paumé complètement.

 « Arrête avec cette gonzesse, c’était qu’un passe-temps et tu le sais. Puis d’ailleurs pourquoi j’ai besoin de me justifier ?» Par pitié tais toi me cris ma raison, mais c’est trop tard, je continue. « C’est quoi ton foutu problème ce soir ? Je peux savoir ce qui t’arrive ? D’abord ton petit jeu, puis tes provocations et maintenant mon tee-shirt ? Si c’est une blague, je t’assure qu’elle est loin d’être marrante Frost. Et si c’est autre chose, ben parle moi alors. T’es en train de me paumer totalement là, je te jure. Alors sois tu me dis ce qui se passe vraiment, sois tu arrêtes, parce que ça va vraiment finir mal.. »

Je me laisse tomber sur le canapé, prenant ma tête dans les mains. Je ne sais pas si j’ai bien fais de balancé tout ça, mais je suis en train de bouillir intérieurement. Je me fais violence chaque seconde, chaque minute, chaque heure depuis le début des hostilités. Mais il m’a poussé dans mes derniers retranchements et je ne vais pas tenir très longtemps s’il continue. Je laisse ma tête aller en arrière, outch, le whisky fait très mal. Je tiens le coussin contre moi, jetant un regard vers Esteban toujours au sol. La situation est devenue surréaliste. Quelques minutes s’écoulent, avant que je me lève à nouveau. J’attrape mon meilleur ami par la main et le tire afin qu’il se relève.

« Allez viens, tu ne vas pas rester là toute la nuit. » dis-je en parvenant à le lever. « Désolé pour le coup de pression.. Tu sais comment je peux être con quand j’ai bu ». ajoutais-je en m’efforçant de sourire légèrement. « Mais par pitié arrête, tu me pousses à bout sans t’en rendre compte là »

Non mais Alessio ta gueule non ? Je me gifle mentalement. Je viens de porter le coup fatal. Pourquoi est-ce que je viens de dire ça ? Le whisky c’est terminé, l’alcool en général. Fini, tchao, basta. Je parle trop quand je suis bourré, fais chier. Je lâche sa main, passant une main sur mon visage. J’ai envie de crier ou de me taper la tête contre un mur, peu importe. L’alcool me fait dire ce que je pense, et je déteste ça. Je ne peux pas faire ça, non, certainement pas. Je glisse ma main sur ma nuque, que je masse légèrement, fermant les yeux. Je m’énerve contre lui pour après lui avouer qu’il me pousse à bout, non mais c’est n’importe quoi.
(c) sweet.lips
Invité
avatar

I'm still here for you (Esteban) - Page 2 Empty
Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Sam 4 Nov - 11:02
I still here for you
Putain, cette histoire elle tourne mal, très mal. Si il commence à s’énerver, je sais que moi aussi je vais m’énerver et qu’au final, ça va gueuler pour rien…Pour rien…Mouai, pas sûr ça. Il me fou les nerfs pour rien, je fais pareil comme un con. J’aimerais lui lâcher la vérité, j’aimerais lui dire mes doutes, mes angoisses, mes soucis, mais dans mon état c’est littéralement impossible. Je ne sais pas quoi faire. Putain, Alessio, ouvre juste les yeux. Voilà ce que tout mon être lui crie, lui hurler en pleine gueule. « Si…traines-moi ! » Dis-je comme un gosse alors que je m’écroule sur le sol, l’entraînant avec moi. Heureusement, mon meilleur ami tient encore sur ses jambes alors que moi pas. Il faut dire qu’il a plus d’entraînement niveau alcoolémie que moi. Personnellement, j’ai commencé récemment, enfin, il y a plusieurs mois maintenant. Avant, disons que l’alcool c’était bien mais que je ne buvais pas comme un trou. Signal d’alarme sur mon état qui se dégrade, j n’en ai que faire. Et là, me voilà en train de lui dire d’arrêter d’exposer son corps. Mais il me prend quoi ? Puis, vu le regard qu’Alessio me balance, j’imagine que je suis en train de vachement l’énerver. Encore une fois je m’en fou, je dis ce qui me passe par la tête sans mâcher mes mots, sans rien retenir. Je n’ai plus de filtre, je n’ai plus de pensées, je suis perdu, paumé et c’est une très mauvaise idée. « ANH ! J’ai pas commencé ! C’est toi…fin je crois, ça n’empêche que tu t’expose ! » Voilà, phrase typique du gosse qui ne veut pas entrer dans les détails, qui ne veut pas répondre à sa question, à sa constatation. Effectivement, avant, ça ne me dérangeait pas, du moins, je ne le disais pas à voix haute.

Et j’en rajoute une couche, et je continue d’attaquer. Je le pousse à bout, je me pousse également à bout. Je m’énerve, mais lui aussi. Ça y est, ça commence à exploser entre nous et dans nos états ça risque clairement d’aller loin, même très loin. Je n’ai jamais été un homme qui restait calme dans ce genre de situation, comme je sais qu’Alessio est un mec qui a tendance à être extrêmement sanguin. Mon problème ? Mon problème putain, ce n’est pas lui mais c’est moi. Mon problème c’est que plus le temps passe et plus je le trouve assez mignon, assez attrayant pour que mon regard glisse sur lui en toute discrétion lorsqu’il se balade dans l’habitation. Mon problème, c’est que cette pute n’avait pas à ramener son cul ici, mon problème c’est que j’ai l’impression que cette soirée est en train de tourner à la catastrophe ! Ouai, mon problème c’est que je réalise que mon meilleur pote est, disons-le vulgairement, bandant et que je ne peux pas l’admettre à voix haute. Il est là mon problème, ou plutôt mes problèmes… « Va te faire foutre Carmini ! Mon problème c’est toi et ta manie de te promener torse nu ! » Si il sait s’énerver et se montrer rude, moi aussi et là est le souci, c’est qu’on va tous les deux droit dans le mur ! Je grogne entre mes dents, me laissant retomber sur le sol alors que lui, il se pose dans le canapé. Je ne le regarde pas, je ne fais qu’observer le plafond, muscles crispés, mâchoires serrées. J’ai plus envie de me lever pour le coup, en réalité, je n’ai plus envie de rien dans l’immédiat, l’alcool me rendant complètement chèvre…et lui aussi.

Lorsqu’il bouge, je le sens attraper ma main et me redresser. Je grogne de plus belle, néanmoins, je me laisse faire. Plantant mon regard dans le sien, je garde un air sombre et ce, malgré ses excuses. Le pousser à bout ? Mais putain, c’est moi qui suis à bout ! C’est moi qui vais commencer à lâcher des conneries…Non, je dois me contenir…je dois…je dois kedalle ! « Putain, t’es sérieux ? JE te pousse à bout ? JE joue à un jeu ? Mes provocations, t’y réponds volontiers Alessio, tu te gêne pas pour me provoquer autant que je le fais ! Alors ne joue pas les mecs gênés, les mecs innocents, cette image ne te va absolument pas Carmini. Tu veux savoir où est mon souci ? Ben c’est toi ! C’est toi et ça, nous, ce qui se passe là, de suite. Mon souci c’est que là, de suite, j’ai qu’une envie c’est, crois-le ou non, de t’embrasser. Et non, ce n’est pas l’alcool parce que c’était déjà d’avant, et je suis paumé, parce que je comprends rien ! Maintenant, t’as raison, je vais dormir et toi fou moi la paix, t’as réussi à foutre cette soirée en l’air en quelques secondes ! » Brusquement, je le repousse, ayant déballé tout ça d’une traite. Sans prévenir je passe à ses côtés, me dirigeant vers ma chambre en vacillant dangereusement. Je ne réalise pas encore ce que je viens de lâcher, ce que je viens d’avouer. Comme quoi, l’alcool aide beaucoup à dire des choses qu’on aimerait garder secrètes. Entrant dans ma chambre, je choppe un tee-shirt et ressors pour le lui balancer à la gueule « ET MET UN PUTAIN DE TEE SHIRT ! » que je beugle dans la pièce comme un abruti, à bout de nerfs.


(c) sweet.lips
Invité
avatar

I'm still here for you (Esteban) - Page 2 Empty
Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Dim 5 Nov - 12:12
I still here for you

L’alcool a parfois des putains d’effets indésirables. Il fait parler, dire ce que l’on ressent, ce que l’on pense alors que l’on a juste envie de se taire. De ne rien dire, de ne pas réveiller la bête qui dort en chacun de nous. Mais cette saleté de whisky nous a emporté. Il nous a fait entré dans un cercle vicieux donc j’ai l’impression de ne plus pouvoir sortir à moins de tout envoyé bouler. Mais j’ai pas envie de ça moi. J’ai pas envie d’envoyer chier mon meilleur ami, de m’engueuler avec lui. Je veux juste qu’on arrête tout ça. Je voulais pas que ça se passe comme ça. Non, moi, je voulais juste oublier mes putains de problèmes, comme je le fais toujours avec lui. Mais non il a fallut que cette chienne de vie en décide autrement et s’amuse à tout gâcher. C’est comme si elle nous forçait à débiter tout ce qui nous vient, sans réfléchir. J’observe Esteban qui agit comme un gosse ce qui me fait doucement sourire. La soirée avait déjà pris une tournure bizarre, maintenant elle est devenue ingérable. La tension ne cesse d’accroître, comme une cocotte minute sur le point de nous péter en pleine gueule. Alors que je tente de m’adoucir, Esteban en rajoute encore.

« Mais tu t’exposes aussi je te signale ! » dis-je en désignant son torse dépourvu de tee-shirt.

Encore avec ce foutu tee-shirt, je vais finir par exploser, par m’énerver, crier. Je sens que je ne vais pas pouvoir prendre sur moi très longtemps. Je serre mes poings depuis un bon moment déjà. Tellement, que je suis en train de m’arracher les paumes. Je tente à plusieurs reprises de me calmer mais à chaque fois il en rajoute et mon sang ne fait qu’un tour. C’est dingue. Nous sommes les mêmes. Lui aussi a ce besoin de toujours plus, toujours aller plus loin pour m’énerver. Et ce trait de caractère que nous possédons tous les deux s’accentuent avec l’alcool. Quelle tristesse à nous voir ainsi. D’habitude quand nous sommes complètement amochés par le whisky ou une autre boisson, nous rions, sortons faire encore plus la fête. Nous faisons des conneries, afin de s’amuser un peu. Mais ce soir, nous nous disputons. Je crois qu’en fait, on a gardé trop de choses en nous, pendant trop temps. Et aujourd’hui on explose, sans trop le vouloir, ni sans trop savoir pourquoi. Chacun de nous a arrêté le combat contre la raison. Autant lui que moi avons décidé d’être honnête avec nous même. Pourquoi ce soir ? Je n’en ai pas la moindre idée. Surtout quand l’on sait que cela faisait un moment que l’on ne s’était pas vu. Peut être est-ce une raison valable. Ce sentiment de manque qui nous ronge.

« Tu délires totalement Esteban, je ne vois pas pourquoi ça te dérange... » dis-je d’une voix plus douce que tout à l’heure.

J’ai l’impression d’être à bout de force à cause de tout ça. Je ne peux m’empêcher de l’observer, chacun de ses gestes, mais aussi son comportement. Il est totalement crispé, énervé. Nous sommes totalement fatigués, épuisés par cette dispute sans fin. Il prend ma main en grognant, j’ai l’impression que je l’emmerde plus qu’autre chose. Je le relève tant bien que mal. Encore un grognement, là, mon meilleur ami est vraiment énervé. Tout comme moi, peut être plus même. Mes yeux dans les siens, je vais pour parler lorsque ce dernier me coupe, enchaînant à toute vitesse presque sans respirer. Comme si s’arrêter allait l’empêcher de me dire ce qu’il ressent vraiment. Les paroles sont débitées rapidement mais je comprends chacune d’elle. Je suis complètement sonné. Je viens de le faire exploser. J’essaie d’assimiler ce qu’il vient de me dire, difficile il faut l’avouer. Je ne m’attendais pas à ça. Pas après tant d’années. Je l’espérais au début, c’est vrai. Mais plus maintenant, et pourtant voilà que tout est remis en question. Je reste planté là, ne sachant pas vraiment quoi répondre, lorsque je reprends mes esprits, Esteban, lui, me repousse pour regagner sa chambre. J’ai l’impression d’être en pleine hallucination. Mon regard le suit jusqu’à ce qu’il disparaisse dans sa chambre. Je fais volte face, je ne peux pas le laisser après ça. Il faut que l’on discute. Lui foutre la paix ? Impossible. Il ne peut pas me laisser après ce qu’il vient de lâcher. J’ai encore du mal à croire ce que je viens d’entendre. L’alcool a fait de sacrés ravages ce soir. Qu’en sera-t-il demain ? Je n’en sais rien. Cela m’effraie, demain tout aura changé, tout sera différend. Serais-ce la fin de tout ? J’espère que non. Je ne veux pas perdre le seul pilier de ma vie.

Alors que je m’apprête à aller dans sa chambre, je le vois à nouveau en sortir. J’attrape le tee-shirt, fixant mon meilleur ami. Je lâche le vêtement qu’il vient de me jeter par terre. Je sais qu’il faut que je me stoppe mais je ne peux pas m’en empêcher. Esteban a lâché une bombe, et vu le taux d’alcoolémie dans mon sang je n’ai plus la tête à réfléchir. Je m’avance d’un pas assuré vers lui, comme si les effets de l’alcool s’étaient dissipés. Je suis à la fois énervé et à bout de nerf. J’agis sur un coup de tête je le sais, mais c’est trop tard. Esteban a brisé la seule limite qui me retenais. Plus j’avance et plus je vois dans ces yeux une incompréhension. Il me connait, sait que je suis parfois sanguin. Arrivé à sa hauteur, Esteban est collé au mur, j’attrape son visage entre ses mains, et plaque mes lèvres sur les siennes. Le baiser dure quelques secondes avant que je décide de me détacher. Je fais un pas en arrière. Voilà, la dernière limite vient d’être franchie. Je ne le laisse même pas réagir, je passe à côté de lui, direction ma chambre. Je ne réalise qu’à moitié ce qui vient de se passer. Ou peut être que je ne réalise pas ? Ou peut être n’ai-je simplement pas envie de réaliser que je viens d’embrasser mon meilleur ami ? Je préfère fuir pour ne pas être confronté aux conséquences.
(c) sweet.lips
Invité
avatar

I'm still here for you (Esteban) - Page 2 Empty
Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Dim 5 Nov - 17:13
I still here for you
Il ne comprend pas et c’est bien normal, comment aurait-il pu comprendre quoi que ce soit ? Moi-même j’ai du mal à comprendre ce qui se change dans mon existence, ce qui se passe en moi. Moi-même j’ai véritablement du mal à faire le tri, à ne pas lâcher prise. Pourtant, les signes sont là, mais l’alcool aide à annoncer les choses telles qu’elles sont. Si lui c’est radouci, moi pas, que du contraire. Je m’énerve de plus belle, je sens la colère grimper comme un volcan sur le point de rentrer en éruption. D’ailleurs, c’est exactement ce que je fais, j’explose. Je lui balance toute la vérité, laissant mes gestes accompagner mes paroles, bougeant mes mains dans tous les sens. J’ai besoin qu’il comprenne, mais surtout, j’ai besoin de le dire à voix haute. Oh oui, ce n’était pas le bon moment pour lâcher une bombe pareille, mais au final, Alessio n’est-il pas bien placé pour me comprendre ? Lui qui aime les hommes depuis toujours, lui qui ne s’est jamais caché face à sa sexualité…Certes je ne m’attendais pas à craquer sur lui, je ne m’attendais pas à trouver mon meilleur ami à mon gout après toutes ses années. Ça semble simplement incohérent, ça simple irréaliste et pourtant. Une fois ma rengaine terminée, je le vois complètement à l’ouest, presque choqué par mes mots. Le repoussant, je retourne dans ma chambre, mais bien sûr, je n’en reste pas là. Ben non, ça serait trop facile. Prenant un de mes tee-shirt, je reviens vers lui, restant à l’entrée de ma chambre et là, je lui balance dessus en hurlant des mots. Je me défoule comme je peux, je laisse ma colère irradier de mon être pour qu’elle puisse enfin me quitter, m’abandonner. Alessio attrape le haut, apparemment sur le départ pour venir me trouver.

Néanmoins, le vêtement, il tombe directement sur le sol. Interrogateur, je l’observe approcher à grand pas. Oulà, pourquoi je sens que je vais m’en ramasser une ? Un direct du gauche ça doit quand même faire mal. « Al’, je suis dé… » Je n’ai pas le temps devenir ma phrase que je me retrouve bloquer contre un mur, ses mains encadrant mon visage et…ses lèvres se posant sur les miennes. Bon, d’accord, je ne m’attendais absolument pas à une telle réaction. Je ne réponds pas spécialement au baiser, trop choqué pour réagir, pour comprendre que mon meilleur ami est en train de m’embrasser. Ça ne dure pas longtemps, non, mais assez pour éveiller cette chaleur que je ne me connaissais pas capable d’apprécier, de développer. Lorsqu’il s’éloigne, c’est à mon tour de rester stoïque. C’est quoi ce bordel ? C’est quoi cette histoire ? Passant un doigt contre mes lèvres, je le vois s’en aller dans sa chambre sans rien faire. Clignant plusieurs fois des yeux, je tente de revenir à la réalité mais ce baiser m’a carrément achevé. Ma raison, elle a disparue et étrangement, mes pieds se mettent seuls en mouvement. Je me vois approcher de sa chambre, je me vois poser ma main sur la poignée et pourtant, j’ai l’impression qu’il s’agit d’un autre, qu’il ne s’agit pas de moi. Sans demander la permission ni rien, j’ouvre la porte à la volée, reclapant celle-ci derrière moi. Je garde le silence, me stoppant en plein milieu de la pièce, l’observant en silence, le visage en proie à un manque d’expression total. D’accord, je fais quoi là ? J’avance ? Je recule ? Je crie ? Je me tais ? Je suis en pleine réflexion et là, je comprends une chose assez existentielle…je réfléchis beaucoup trop.

« Tu fais chier ! » Grognais-je entre mes dents et là, je parcoure la distance qui nous sépares avec une rapidité folle. Sans plus réfléchir, sans plus penser, je plaque ma main dans sa nuque et laisse mes lèvres se coller aux siennes. Sauf que cette fois-ci, je ne suis plus sous le choc et c’est un vrai baiser que je lui offre. Me collant littéralement à lui, mes doigts glissent dans la naissance de ses cheveux tandis que mon autre main, elle, vient se poser sur sa hanche. Il va falloir parler, je le sais. Je sais qu’une discussion va finir par s’imposer, mais pas maintenant, pas ce soir, pas de suite…Là, je veux juste comprendre encore une fois, je veux juste profiter de cette chaleur nouvelle qui vient se faufiler en moi comme un serpent ondulant dans mes tripes. Je soupire, prolongeant le baiser au maximum tout en le poussant vers son lit, tombant avec lui dedans. Prenant appuies sur mon avant-bras, je recule légèrement mon visage, reprenant mon souffle. Connard comme je suis, je ne peux m’empêcher de dire dans un murmure. « Fallait le dire si t’étais si affamé que ça… » Putain, mais même dans un moment pareil j’arrive encore à lâcher une connerie, faut le faire non ? Non…dans un sens, je tente de rester moi, je tente de nous préserver, de préserver et ce, malgré le fait que je sois couché sur lui, malgré le fait que mes lèvres reviennent caresser les siennes pendant que mes doigts serrent ses cheveux. Mon corps semble vouloir se fondre dans le sien, ma respiration s’accélère, faut que je me calme. Non…au final, j’ai pas envie de me calmer.



(c) sweet.lips
Invité
avatar

I'm still here for you (Esteban) - Page 2 Empty
Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Mar 14 Nov - 10:12
I still here for you


Sacré soirée, je n’aurais jamais pensé qu’elle puisse prendre cette tournure. Depuis des années je vois mon meilleur ami passait de fille en fille sans jamais poser de questions. Mais ce soir tout est différent, je peux le voir dans ses yeux, il essaie de comprendre ce qui lui arrive, il a ce regard totalement perdu. J’ai l’impression de me revoir quelques années plus tôt. Lorsque j’ai su que les femmes n’étaient pas les seules à me rendre fou. Quand j’ai compris que j’avais toujours été attiré par les hommes et en particulier par mon meilleur ami. J’essaie de me radoucir, comme pour lui montrer qu’il peut compter sur moi. Mais lui il s’énerve de plus en plus. Je le vois se crisper, prêt à exploser. En une fraction de seconde, il laisse la vérité éclater. Il fait de grands gestes, hurlant presque, comme si j’étais le fautif de l’histoire, comme si c’était de ma faute si on en était là maintenant. Mais j’ai rien demandé moi, je me tais depuis des années, gardant pour moi tout ce que je pense réellement d’Esteban. Alors non, ce n’est en rien de ma faute, on est tous les deux dans l’histoire et chacun de nous a déconné ce soir. Lorsqu’il termine son monologue, il me pousse et part dans sa chambre. Je pousse un soupir, massant ma nuque. Je ne sais pas si je rêve ou si tout ce qui vient de se passer est réel ? J’ai besoin de reprendre mes esprits et de faire le point. J’ai besoin que l’on discute, mais je n’ai pas le temps de faire un pas de plus qu’Esteban sort en hurlant encore une fois, me balançant un tee shirt que je rattrape au vol. ça commence à me gonfler sévère cette histoire. Je ne sais pas si je dois lâcher prise, je n’ai pas envie de m’engueuler encore et encore. Un peu désorienté, l’alcool me monte une nouvelle fois à la tête. Stop, j’en ai marre.

Je m’avance d’un pas décidé sans réfléchir, j’ai mis en veille ma raison qui pourtant s’entête à me crier de renoncer à ce que j’ai dans la tête. Je sais que ça va dégénérer encore plus, mais j’en ai marre de réfléchir et de me poser trente milles questions. Avançant alors, je vois Esteban me lancer un regard interrogateur, il sait comment je suis quand je m’énerve, je peux vite devenir violent. Il m’a déjà vu me battre un million de fois, et l’alcool n’arrange souvent pas les choses. Alors que je suis presque collé à lui, je l’entends essayer de s’excuser. Je n’ai pas envie qu’il s’excuse, j’ai juste envie qu’il se taise à vrai dire. J’attrape son visage entre mes mains et pose ses lèvres sur les siennes comme s’il n’y avait aucun autre solution pour qu’il arrête de parler. Je le lâche quelques secondes plus tard, jetant un rapide regard vers lui. Il est totalement perdu, choqué, déboussolé. On peut lire une incompréhension totale dans ses yeux. N’ayant pas spécialement envie de m’expliquer, je fais un pas en arrière et regagne ma chambre, claquant la porte.

« Putain, putain, putain ! »

Je tiens ma tête dans mes mains, mais qu’est-ce qu’il m’a prit de faire un truc pareil ? Je suis complètement barge ça c’est sûr. Je ne comprends plus rien, j’ai totalement arrêté de me battre contre mes pulsions et je sais que je risque de le regretter demain. Je passe mes mains sur mon visage, alors que la porte s’ouvre dans un fracas. Je fais volte-face, Esteban se tient dans l’encadrement. Je fronce les sourcils, je n’arrive pas à savoir s’il est en colère, s’il va me frapper ou s’il veut juste parler de ce qu’il vient de se passer. La porte se ferme avant autant de bruit que tout à l’heure. Il s’arrête au milieu de la pièce. Je l’observe, essayant de capter un signe, mais rien. Alors je décide de briser la glace et se silence qui devient beaucoup trop lourd.

« Excuse moi, je.. »

Je m’apprête à m’excuser de mon baiser donné quelques minutes plus tôt, mais je suis rapidement coupé par les lèvres d’Esteban sur les miennes. Je suis surpris mais j’ai pas envie de réfléchir. Maintenant, autant que l’on se laisse aller. Mes mains attrape ses hanches. Je lui rends son baiser, alors qu’il se colle contre moi. La chaleur envahie mes entrailles, je ne comprends rien à ce qui se passe. Décidément cette soirée est totalement surréaliste, je ne veux même pas penser au lendemain, je veux penser au moment présent, juste ça. Je me fais violence pour faire taire cette putain de raison. Passant une main derrière la nuque de mon meilleur ami, je ne peux me résoudre à mettre fin au baiser. Je me retrouve rapidement pousser par Esteban, tombant sur mon lit, lui au dessus de moi. Mes yeux dans les siens, j’observe chacun de ses gestes. Un murmure sort de sa bouche, je secoue la tête en levant les yeux au ciel, un sourire amusé se dessine sur mes lèvres puis je lance en guise de réponse.

« Tu n’as même pas idée » 

Je lui adresse un clin d’oeil, je sais qu’il agit comme ça pour essayer de rester lui même. Je sais que malgré tout il est en train de flipper même s’il fait tout pour ne pas le montrer. J’ai pas envie de le brusquer, de lui faire encore plus peur. Alors je réponds à ces phrases, j’entre dans son jeu. Je le connais par cœur, et je sais qu’en ce moment il n’arrive pas à se comprendre. Je me redresse un peu, attrapant une nouvelle fois sa nuque avec l’une de mes mains. C’est un bordel sans nom en lui, j’entends sa respiration qui s’accélère au fil des secondes. Complètement dingue vous dis-je. Nous sommes allés trop loin, je n’ai pas envie de reculer. Je tire Esteban contre moi, reprenant possession de ses lèvres.
(c) sweet.lips
Invité
avatar

I'm still here for you (Esteban) - Page 2 Empty
Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Mar 14 Nov - 12:59
Contenu sponsorisé

I'm still here for you (Esteban) - Page 2 Empty
Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
I'm still here for you (Esteban)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Aller à la page : Précédent  1, 2
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-+
Sauter vers: