Sienna & Laurel

i'm back bitches.

Trois ans que je suis partie sans remettre un pied à Bribane, même pas pour les fêtes, ni pour les semaines de congé l’été. Trois ans que je n’ai pas revus mes frères autrement que sur Skype. Tous les jours certes, mais ce n’est pas pareil. Trois ans sans mes amis, autre que Nicolas, et au fil des années, on se rend vite compte de qui sont ses vrais amis, ceux qui ne vous considère pas mort dès que vous quittez le continent. J’ai gardé contact avec Aileen bien sûr, je m’en suis même rapprochée. C’est marrant, on ne s’est jamais autant parlé que depuis que je suis partie. Je l’adore, elle avait toujours une histoire drôle à me raconter pour me remonter le moral quand j’avais le mal du pays. Et bien sûr, il y a ma deuxième meilleure amie Sienna. Sans elle, je n’aurais jamais tenu tout ce temps loin de mes proches, nos délires et nos conneries me manquent. D’ailleurs, c’est elle qui vient me chercher à l’aéroport. Elle est la seule à savoir que je rentre. Je veux faire la surprise à mes frères et si j’avais mis Aileen au courant, je suis certaine qu’Eldon aurait été rapidement été au courant de mon retour et que Liam aurait eu vent du plan en quelques heures.

Je descends de l’avion et commence à m’étirer pendant ce qui me paraît des heures, mais j’ai bien besoin de ça après 15h30 de vol. J’ai l’impression que ça fait une semaine, sinon plus, que je suis enfermée dans ce cocon à plusieurs mètres d’altitude à avoir la peur de ma vie qu’un crash d’avion m’enlève la vie. Il faut me comprendre, avec ce qui est arriver à mes parents, je ne suis pas à l’aise en avion et sans doute que je ne le serai jamais. Je récupère mes bagages. J’ai la tête dépeigné et probablement une haleine de chacal, mais lorsque je vois Sienna, je laisse tout tomber sur le sol et commence à courir vers elle comme dans les films. Sauf que nous ne sommes pas dans un film et j'accroche accidentellement mon pied dans mon sac pour me retrouver les quatre fers en l’air sur le sol, tout en criant un très élégant « Merde ». Je me relève en riant, j’ai mal au genou, mais je m’en fous. Je la serre fortement dans mes bras et lorsque mes bagages sont placés dans le coffre de sa voiture, nous partons en direction de Brisbane. « Alors, je commence par quoi ? » Je parle bien évidemment de tout ce qu’elle voulait savoir de mon voyage en Californie. Je sais qu’elle doit être super curieuse.